Depuis 4 ans et l’éclatement de la bulle immobilière en Espagne, les prix des appartements et des maisons dans la péninsule ibérique sont en chute libre.
Et les experts sont tous d’accord sur un point : les prix de l’immobilier vont continuer à baisser au moins dans les deux ou trois années à venir tant la quasi totalité des indicateurs économiques sont mauvais : hausse continuelle du chômage qui atteint des taux vertigineux de l’ordre de 25% de la population active, succession des plans de rigueur gouvernementaux pour résorber la dette du pays mettant à genoux l’espagnol moyen, offre immobilière largement supérieure à la demande locale et baisse constatée selon les régions de 25 à 30% des achats immobiliers… En somme, le marché immobilier espagnol est en pleine déconfiture.
Selon les régions, les baisses du prix du m2 se situent entre 6 et 8 % par an. Les biens immobiliers se négocient en moyenne de 20 à 35% moins chers qu’en 2008. Et les grandes villes espagnoles n’échappent pas à la crise. Aujourd’hui, pour le prix d’un studio à Paris ou à à Nice, on peut facilement trouver un 3 pièces en plein centre de Valence, Barcelone ou Madrid.
Le prix du m² dans la capitale espagnole est environ 3 fois moins cher qu’à Paris. Dans certaines régions comme la Catalogne ou l’Andalousie, le nombre d’appartements et de maisons à vendre situés sur le front de mer est en augmentation constante. De quoi attirer une clientèle étrangère venue d’Allemagne, de Russie ou d’ailleurs et pas seulement pour des raisons climatiques ou de qualité de vie…
Et les investisseurs Français, qu’en pensent-ils ? Il est certain que compte tenu de la situation actuelle en Espagne, ces derniers devraient s’intéresser de plus près à un marché immobilier qui, s’il est mal en point actuellement, finira bien par sortir de sa torpeur un jour ou l’autre. Investir aujourd’hui à Madrid ou à Barcelone, avec des budgets de l’ordre de 150 à 200 000 euros, dans des appartements bien situés et en bon état, pourrait s’avérer être une opération fort lucrative dans les dix-quinze années à venir.
Si le bien immobilier est destiné à la location saisonnière, l’investisseur privilégiera plutôt les bords de côte, surtout si l’endroit en question est bien connecté aux réseaux de transport et se gardera bien d’acheter un bien en mauvais état, tant l’abondance des produits en bon état est actuellement propice à de bonnes négociations commerciales.
L’idéal, lorsqu’on se porte acquéreur d’un bien immobilier, est bien évidemment d’être sur place ou à proximité pour bien le gérer. Mais, cela ne peut pas être toujours possible, surtout pour un investisseur étranger. Pour un acquéreur de France, il reste toujours la solution d’équiper son bien immobilier d’un système de video-surveillance et/ou d’une alarme.
Aujourd’hui, il est tout à fait possible en effet de relier sa caméra IP ou son alarme au réseau internet et recevoir en temps réel sur son ordinateur ou sur son téléphone portable des images et des informations concernant la sécurité de son bien; cela tranquillise lorsqu’on vit à des milliers de kilomètres.